1. La formulation des deux sujets (« Dans quelle mesure... ») invite à l'élaboration d'un plan dialectique.
Qu'est-ce qu'un plan dialectique ?
La première partie valide la thèse contenue dans l'énoncé ; la seconde la nuance, elle en révèle les limites, et la troisième partie montre, si possible, comment dépasser les points de vue des deux parties précédentes.
Prenons comme exemple le sujet 1 :
Pour la première partie, vous chercherez des arguments et des exemples qui vont étayer, confirmer la thèse affirmative : Oui, La Dispute peut être considérée comme une comédie.
Toute la difficulté de la seconde partie est de prendre le contrepied de cette thèse sans se contredire. Il s'agit de montrer en quoi la thèse défendue dans la première partie ne rend compte que d’un pan de l’œuvre, qu’il y a une partie de l’œuvre qui, dans le cadre de ce débat, échappe à cette définition. Il s'agit d'adopter un point de vue qui vient compléter le précédent. Posez-vous cette question : quels éléments éloignent l’œuvre de l'univers de la comédie ?
L'élaboration de ces deux parties est déjà un travail fort honorable pour un élève de seconde.
Si vous voulez essayer de formuler une troisième partie, sachez que cette troisième partie n'est pas une réconciliation des contraires, ce n'est pas « une synthèse ». Elle pose plutôt la question suivante : n’y a-t-il pas une autre manière d’envisager la question de la comédie dans La Dispute pour montrer qu'il y a quelque chose d’essentiel qui s’avère plus important que ce que traitent les deux premières parties ?
2. Même si la formulation des sujets invite à l'élaboration d'un plan dialectique, vous pouvez, en classe de seconde, élaborer un plan qui justifierait exclusivement l'appartenance de La Dispute au genre de la comédie (sujet 1) ou qui mettrait uniquement en valeur la cruelle noirceur de la pièce de Marivaux (sujet 2). Vous élaborerez alors un plan thématique.
Qu'est-ce qu'un plan thématique ?
Chaque partie du plan est une réponse possible à la question posée, allant du plus simple au plus complexe.
Prenons l'exemple du sujet 2 : Dans quelle mesure La Dispute peut-elle être considérée, selon vous, comme une « fête noire » ?
Chaque partie justifiera la désignation de « fête noire » pour La Dispute. La première partie s'intéressera, par exemple, aux éléments les plus simples de l'intrigue qui justifient cette qualification. La seconde partie sera consacrée aux thèmes les plus sombres de la pièce, lesquels demandent une analyse plus approfondie de l’œuvre. Enfin, la troisième partie concernera la réflexion de Marivaux sur la nature humaine et sur le monde.
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